Définition de l’électricité

1 Chapitre

L’électricité est l’ensemble des phénomènes physiques associés à la présence et au mouvement de la matière qui possède une propriété de charge électrique. L’électricité est liée au magnétisme, les deux faisant partie du phénomène de l’électromagnétisme, tel que décrit par les équations de Maxwell. Divers phénomènes courants sont liés à l’électricité, notamment la foudre, l’électricité statique, l’échauffement électrique, les décharges électriques.

La présence d’une charge électrique, qui peut être positive ou négative, produit un champ électrique. Le mouvement de cette charge représente un courant électrique, qui produit un champ magnétique. Lorsqu’une charge est placée à un endroit où le champ électrique est non nul, une force s’exerce sur elle. L’ampleur de cette force est donnée par la loi de Coulomb. Si la charge électrique se déplace dans le champ, celui-ci exerce un travail sur la charge. Nous pouvons donc parler de potentiel électrique en un certain point de l’espace, qui est généralement mesuré en volts.

L’électricité est au cœur de nombreuses technologies modernes. L’énergie électrique est un vecteur énergétique, qui utilise le courant électrique pour alimenter des équipements. En électronique, elle est aussi un vecteur d’information, exploité dans les circuits électriques impliquant des composants électriques actifs tels que les tubes électroniques, les transistors, les diodes, les circuits intégrés, ainsi que les technologies d’interconnexion passives associées.

Les phénomènes électriques sont étudiés depuis l’Antiquité, les progrès dans la compréhension théorique sont restés quasi nuls jusqu’aux XVIIe et XVIIIe siècles. La théorie de l’électromagnétisme est développée au XIXe siècle et, à la fin de ce siècle, les ingénieurs électriciens commencent à utiliser l’électricité à des fins industrielles et résidentielles. L’expansion rapide de la technologie électrique à cette époque a transformé l’industrie et la société, devenant la force motrice de la deuxième révolution industrielle. L’extraordinaire polyvalence de l’électricité lui permet d’être utilisée dans un nombre presque illimité d’applications, dont le transport, le chauffage, l’éclairage, les communications et l’informatique. La production d’électricité est en conséquence un secteur industriel clef de nombreux États.

Bien avant que l’électricité ne soit connue, l’être humain connaît les chocs provoqués par les poissons électriques. Des textes de l’Égypte antique datant de 2750 av. J.-C. font référence à ces poissons comme « Tonnerre du Nil », et les décrivent comme les « protecteurs » de tous les autres poissons. Les poissons électriques sont de nouveau signalés des millénaires plus tard par des naturalistes et des médecins grecs, romains et arabes. Plusieurs auteurs de l’Antiquité, tels que Pline l’Ancien et Scribonius Largus, attestent de l’effet anesthésiant des chocs électriques délivrés par les Malaptéruridés et les Torpediniformes, et savent que ces chocs peuvent se propager le long d’objets conducteurs. Les patients souffrant de maladies telles que la goutte ou de maux de tête sont invités à toucher des poissons électriques dans l’espoir que la puissante secousse les guérisse.

Les cultures antiques du pourtour méditerranéen savent que certains objets, tels que des baguettes d’ambre, peuvent être frottés avec de la fourrure de chat pour attirer des objets légers comme des plumes. Thalès fait une série d’observations sur l’électricité statique vers 600 av. J.-C., à partir desquelles il croit que la friction rendrait l’ambre magnétique, contrairement à des minéraux comme la magnétite, qui n’auraient pas besoin d’être frottés. Selon une théorie controversée, les Parthes auraient eu des connaissances en galvanoplastie, d’après la découverte, en 1936, de la pile électrique de Bagdad, qui ressemble à une cellule galvanique, bien qu’il ne soit pas prouvé que l’artefact soit de nature électrique.

Premières recherches et étymologie
L’électricité n’est guère plus qu’une curiosité intellectuelle pendant des millénaires, jusqu’en 1600, lorsque le scientifique anglais William Gilbert écrit De Magnete, dans lequel il étudie minutieusement l’électricité et le magnétisme, en distinguant l’effet de la magnétite de l’électricité statique produite par le frottement de l’ambre. Il invente le nouveau mot latin electricus, tiré de « d’ambre » ou « comme l’ambre », de ἤλεκτρον / ḗlektron, le mot grec pour « ambre », pour désigner la propriété d’attirer de petits objets après avoir été frottés. Cette association donne naissance aux mots anglais « electric » et « electricity », qui apparaissent pour la première fois dans l’ouvrage Pseudodoxia Epidemica de Thomas Browne en 1646 et sont plus tard empruntés par le français pour former « électrique » et « électricité »

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